Pièce de Viviane Decuypere, création de L’Odéon.
Juin 1815, Napoléon se voit forcé d’affronter les puissances alliées à Waterloo. Le vol de l’Aigle va se briser là. Pourquoi ? L’Empereur lui-même ne peut y répondre… Ni Philippe, ce professeur d’histoire passionné par l’Empire et hanté par toutes les péripéties qui émaillent les Cent Jours… Hanté, en effet… Il va se trouver entrainé dans des situations abracadabrantes et loufoques, obligé de trouver une réponse à une énigme de l’histoire pour la plus grande joie du spectateur. Une pièce qui débute dans le rire et qui se termine en enquête historique un peu surréaliste….
Date/heure Date(s) - 09/09/2022 - 11/09/2022 18 h 00 min - 17 h 00 min
Emplacement Salle Jules Bastin
Le vendredi 9 septembre aura lieu une soirée de gala, cocktail dînatoire dès 18h au musée Wellington suivi du spectacle « L’Abeille » à partir de 20h15.
Deux autres représentations auront lieu pendant le week-end. Le samedi 10 septembre à 20h aura lieu la représentation du spectacle « L’Abeille », ainsi que le dimanche 11 septembre à 15h, à la salle Jules Bastin à Waterloo, 28 rue François Libert.
PAF : 12 euros – 10 euros (passeport ABCD, séniors, jeunes)
Musée Wellington – Chaussée de Bruxelles 147 Salle Jules Bastin – Maison Communale – Rue François Libert 28 1410 Waterloo
Réservations ouvertes en ligne ou au 0492/40.45.84 Places en vente à la Maison du Tourisme – Chaussée de Bruxelles 218
Expo
Toile n°1
L’abeille
Symbole d’immortalité et de résurrection, les abeilles sont choisies afin de rattacher la nouvelle dynastie aux origines de la France. Dès le lendemain du sacre, Napoléon fait placer le symbole au sommet de la hampe de tous les drapeaux des armées napoléoniennes. En effet des abeilles d’or (en réalité des cigales) avaient été découvertes en 1653 à Tournai dans le tombeau de Childéric 1er, fondateur en 457 de la dynastie mérovingienne et père de Clovis. Elles sont considérées comme le plus ancien emblème des souverains de France. D’après un entomologiste français du 18e siècle, Guillaume Antoine Olivier, la ruche est un modèle de république avec à sa tête un chef qui a beaucoup plus de points communs avec un empereur qu’avec un vulgaire roi.
Toile n°2
Soleil Levant
Voici Napoleone Buonaparte, né à Ajaccio le
15 août 1768. Depuis un an, par le Traité de Versailles, la république de Gênes a cédé la Corse à la France. Le berceau de Napoléon se profile donc au-devant de la Corse nouvellement française, et sa naissance annoncée par le clairon traduit son destin déjà tracé, le sablier enchâssé dans les armatures du berceau indique que l’ère napoléonienne a déjà débuté … preuve en sont les armatures tricolores du berceau qui s’en vont vers le tambour battant, quant à l’étoile à 4 branches qui retient le voile du berceau, étoile différente de toutes les autres étoiles à 5 branches, elle annonce un destin bien différent des autres …
Toile n°3
Ambition secrète
Dès son entrée à l’École Royale Militaire, Napoléon, élève très moyen en général mais bon en mathématiques, montre une vraie propension à l’Art du commandement.
Habité tout jeune par l’ambition de la victoire, il est convaincu qu’il fera soleil pour lui, même si pour les autres il ne fera pas beau ! Et son seul vrai compagnon d’armes, celui qui le comprend et le devine, le dépositaire de tous ses secrets d’ambition, c’est son fidèle cheval à qui il accorde toute sa confiance !
Toile n°4
Napoléon, hier et aujourd’hui
La France connut d’importantes réformes grâce à Napoléon, réformes qui font de lui l’un des fondateurs des
Institutions françaises contemporaines. En ce sens, son Code Civil (ensemble des règles qui déterminent le statut des personnes : livre 1er, celui des biens : livre 2, et celui des relations entre les personnes privées : livres 3 et 4) permet de renforcer les libertés individuelles ou l’égalité des citoyens devant la loi, en opérant une synthèse par la garantie de certains acquis révolutionnaires et la reprise des principes traditionnels issus de l’Ancien Régime.
Le Code Napoléon visait à unifier le droit en conciliant Révolution et Ancien Régime. Cette volonté se traduit dans plusieurs objectifs :
1. Que la loi soit écrite et qu’elle soit claire, afin que chacun connaisse son droit
2. La laïcité : Conformément à la loi de 1792, l’état civil passe aux mains des communes et plus des paroisses, le mariage relève de la loi civile tandis que le divorce est maintenu.
3. La propriété immobilière devient individuelle : toutes les communautés institutionnelles de voisinage, de métiers ou autres ont été dissoutes, leurs biens ont été liquidés.
4. L’engagement du personnel, appelé « louage d’ouvrage et d’industrie » (englobant les contrats d’entreprise, de travail et de mandat), devient absolument libre (les corporations et les syndicats d’ouvriers sont interdits) la liberté du travail est totale.
Ma vraie gloire, dira l’empereur, ce n’est pas d’avoir gagné quarante bataille, Waterloo a effacé tout cela, mais ce que rien n’effacera, ce qui vivra éternellement, c’est mon Code Civil . Il faudra pourtant le refaire dans trente ans … dit-il encore !
Toile n°5
Les atouts bonheur de Napoléon
Napoléon croyait en son destin de gagneur, sa chance en quelque sorte, représentée par le trèfle à 4 feuilles ; l’abeille, symbole d’immortalité et de résurrection, qu’il avait imposée au sommet de la hampe de tous les drapeaux de l’armée napoléonienne ; son cheval, seul capable, à son avis, de le deviner au point de le conduire à la victoire ; et puis bien sûr, le drapeau français qu’il portera haut et fort aux confins de l’Europe qu’il pourra conquérir.
Toile n°6
Qui se ressemble s’assemble !
Marengo est l’une des montures les plus célèbres de Napoléon. Marengo aurait été capable de galoper 5 heures d’affilée et de parcourir 80 km à jeun. Marengo était donc un cheval puissant, courageux et déterminé. Mais il aurait été également un cheval très doux. Il était donc aussi impétueux que sensible, tout juste comme son maître, Napoléon. Il porte la couronne de lauriers de la victoire dans la bouche puisque c’est avec lui que Napoléon gagna Marengo, Austerlitz, Iéna et Wagram.
La cocarde tricolore qu’il arbore est symbole du patriotisme, affiché dès la Révolution française, et très cher au cœur de Napoléon. Enfin, la fleur de lys qu’il tient en bouche est le symbole de la soumission du souverain à l’autorité divine, n’oublions pas que le Roi de France, monarque sacré, était empereur en son pays !
Toile n°7
Trafalgar, touché coulé
21 octobre 1805, alors qu’il revenait de Martinique, le commandant de la flotte française, l’Amiral Villeneuve, se fait surprendre par les Anglais au large de l’Espagne. Il fait mettre ses navires à l’abri dans la rade de Cadix, mais l’empereur Napoléon lui ordonne d’en sortir et d’affronter les Britanniques emmenés par l’Amiral Horatio Nelson. La flotte franco-espagnole est anéantie par les navires canonniers des Anglais. L’Amiral Nelson trouvera la mort dans ce combat. Trafalgar est la bataille navale la plus désastreuse de l’histoire de France. Fait prisonnier par les Anglais, Villeneuve sera libéré en avril 1806, et se suicidera !
Toile n°8
Et malgré Trafalgar, Austerlitz !
Victoire éclatante ! L’aigle vaincu de Trafalgar s’accroche à la couronne impériale et victorieux à Austerlitz renaît de ses cendres tel un phénix, « l’empereur-soleil » est réhabilité. Composante principale du blason impérial, l’oiseau de Jupiter, emblème de la Rome impériale, est associé depuis la plus haute antiquité aux victoires militaires. Le décret du 10 juillet 1804 stipule que les armes de l’Empereur sont : « d’azur à l’aigle à l’antique d’or, empiétant un foudre du même ». L’aigle est une figure héraldique naturelle féminine utilisée depuis les croisades. Issue de l’aigle romaine, elle devient le symbole de l’Empire.
Toile n°9
Stratego
De toutes façons, Napoléon est plus fort que son fantôme ! Peu importent les énigmes en suspens, sur l’échiquier du destin, il a mis à terre les pions habituellement « gagneurs » imposant sa tour, symbole de puissance, et son cheval, meilleur compagnon d’armes et de victoire.
Toile n°10
Fidèle Roustam
Dans l’imagerie antique, l’œil oudjat est un symbole protecteur.
Pour Napoléon, fasciné par Alexandre le Grand, l’Orient représente une grande promesse. Il réussit à imposer son point de vue au Directoire, envisageant une triple conquête : militaire, politique et scientifique. C’est la campagne d’Egypte. Durant cette campagne, Napoléon sera accompagné par un Mamelouk du nom de Roustam, et celui-ci le suivra pendant de nombreuses années.
Mais la campagne d’Egypte se solde par un vrai désastre.
Alors, épaulé par quelques 67 savants, ingénieurs, imprimeurs, dessinateurs, peintres, graveurs et sculpteurs, Napoléon en fier champion de la communication va transformer cette défaite militaire cuisante en un événement culturel majeur par la publication d’ouvrages qui scientifiques qui vont pérenniser sa gloire et servir ses fins politiques.
Toile n°11
Plutôt feu que fief
Durant la campagne de Russie, campagne militaire menée par l’empereur Napoléon désignant l’invasion française de la Russie impériale en 1812, au moment où Napoléon va quitter Moscou, Wittgenstein qui s’est renforcé, menace la route principale de Moscou à Vilnius. Le 17 août 1812, à une heure de l’après-midi, Napoléon donne le signal de l’attaque. Les faubourgs, retranchés et défendus par la grosse artillerie, sont enlevés, les remparts ainsi que les masses postées sur la rivière sont foudroyés. Les Russes après des efforts désespérés de résistance, mettent le feu à la ville et l’abandonnent, laissant d’immenses magasins, 12000 hommes tués, blessés ou prisonniers, et 200 pièces de canon. A la suite de cette victoire, l’Empereur se met à la poursuite des Russes, qu’il pousse vivement jusqu’à Valutino, plateau sur lequel leur arrière-garde prit position le 19 août. Murat et Ney l’attaquent et la mettent fuite après lui avoir fait subir de grandes pertes. Valutino donna son nom à une nouvelle victoire française.
Toile n°12
Le chemin creux
La défaite de Waterloo, sans appel, a traumatisé l’imaginaire français. Puisqu’on ne pouvait ni la nier, ni l’atténuer, il fallait au moins qu’elle soit glorieuse, ou bien dictée par la fatalité, ou par la trahison, ou par la nature (le terrain, la météo…), ou même par Dieu, comme dans le poème de Victor Hugo, Les Châtiments, ou un peu tout cela à la fois. Waterloo a ainsi engendré nombre de mythes, encore aujourd’hui bien ancrés jusque dans notre vocabulaire.
Par contre, ce qui est vrai, c’est que les armées de Wellington (Anglais) et de Blücher (Prussiens) se sont rejointes sur le sol belge. Napoléon préférant ne pas attendre l’offensive des Alliés se lance à l’attaque, espérant séparer Wellington et Blücher et les battre l’un après l’autre, ce qu’il ne réussira pas.
Il y a plusieurs causes, bien sûr, à la défaite de Napoléon à Waterloo, mais s’il y a un lien entre la légende du chemin creux et la réalité, c’est l’impact d’une mauvaise reproduction cartographique du côté gauche d’un chemin près de la ferme de Mont-Saint-Jean qui l’a fait confondre avec la Haie-Sainte, créant un écart de calcul de tir de 1 km. Des auteurs en ont déduit que Napoléon aurait confondu deux fermes.
Cette hypothèse est confortée par le fait qu’à l’époque les deux fermes étaient situées, comme indiqué sur la carte de Ferraris, du même côté de la route de Bruxelles, le tracé de la route ayant été modifié plus tard.
Toile n°13
Marengo en deuil
On rapporte que Napoléon n’était pas un très bon cavalier malgré les longues distances qu’il faisait à cheval. Durant les 10 années de son règne impérial, il avait constamment 30 chevaux, à sa disposition personnelle … dont Marengo, l’une des montures de guerre de Napoléon les plus célèbres parmi ses 130 chevaux personnels. Napoléon montait Marengo à Waterloo. Il préférait les chevaux arabes à la suite de la campagne d’Egypte, et Marengo est un entier arabe à la robe gris clair. Si l’on en croit ce que l’on rapporte, Napoléon avait pour Marengo une très grande affection, affection paraît-il réciproque.
Ayant perdu la bataille de Waterloo à deux, Marengo séparé de son maître, en larmes, porte l’uniforme en signe de deuil.
Toile n°14
Dernier voyage
« L’aigle fantôme » retrouve son maître impérial au Panthéon.
Napoléon meurt à Sainte-Hélène le 5 mai 1821 et y sera enterré. Cependant, dans son testament rédigé en 1821, Napoléon déclarait : Je désire que mes cendres restent sur les bords de la Seine au milieu de ce peuple que j’ai tant aimé ».
Or, il se fait qu’en 1800, Napoléon 1er avait décidé d’attribuer au Dôme des Invalides la fonction de « Panthéon des gloires militaires.
A la demande du roi Louis-Philippe, le corps de l’empereur est rapatrié triomphalement à Paris en 1840, et c’est donc ce même Dôme qui accueillera le tombeau impérial 40 ans plus tard, le corps de Napoléon y sera déposé finalement le 2 avril 1861.
Toile n°15
Arc de triomphe … S
Napoléon Ier, au lendemain de la bataille d'Austerlitz, déclare aux soldats français : « Vous ne rentrerez dans vos foyers que sous des arcs de triomphe. » L'Empereur s'est référé aux arcs de triomphe érigés sous l’Empire romain afin de commémorer un général vainqueur défilant à la tête de ses troupes. Par un décret impérial daté du 18 février 1806, il ordonne la construction de cet arc de triomphe consacré à perpétuer le souvenir des victoires des armées françaises. À l'occasion de son mariage avec l'archiduchesse Marie-Louise et de l'entrée de celle-ci dans Paris, l'Empereur délègue des crédits qui permettent à Chalgrin de construire une maquette en vraie grandeur en charpente, stuc et toiles peintes qui restent assez longtemps en place et sous laquelle la princesse passe. L'architecte meurt assez subitement en 1811, suivi, huit jours après lui, par son confrère Raymond.
À la chute de l'Empire, le chantier resta fermé dix ans sans qu'une décision soit prise.
C'est seulement à l'automne 1824 que les travaux furent repris, à la suite de la décision (9 octobre 1823) du gouvernement de Louis XVIII de consacrer l'arc à la célébration de la peu glorieuse expédition d'Espagne
La Monarchie de Juillet rendit le monument à sa destination première, avec un élargissement de thème correspondant au désir de Louis-Philippe de réconcilier, comme il le faisait dans le même temps au château de Versailles, les divers partis politiques et les époques dont ils se réclamaient: l'arc serait consacré non à la seule Grande Armée, mais à toutes les campagnes françaises de 1792 à 1815.
Trente ans après la pose de la première pierre, l'arc fut inauguré le 29 juillet 1836
Lorsqu’à la demande de Louis-Philippe, le corps de Napoléon est rapatrié en France, à Paris, le 2 avril 1861, le cortège conduisant le cercueil au Dôme des invalides, passera sous l’Arc de Triomphe commandé par Napoléon en 1806 déjà.
LES SPECTACLES A L'ODEON
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