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  • Photo du rédacteurMarie Ange Barbancourt

Jean Pierre Ferland

Dernière mise à jour : 1 mai

Un peu plus haut, Un peu plus loin  Jean Pierre Ferland ! 

il est parti Le Petit Roi

 

Par Marie Ange Barbancourt

Rédactrice en Chef et Directrice du développement des Magazines Diamond History Group

 

L’unique, l’incomparable le grand amoureux de l’amour, nous a quitté. Ses chansons en disent long sur ce qu’il était, et sur ce qu’il sera pour les générations à venir.

Quand j’ai appris la nouvelle de la mort de Jean-Pierre Ferland ça m’a fait un choc.  C’est comme si tout un pan d’histoire  de notre Québec  s’en allait, mais je sais que c’est un immortel, ses chansons intemporelles traverseront bien le temps parce que ses chansons sont tellement fortes, sont tellement marquantes qu’il ne peut en être autrement.


Je me souviens de la première fois que je l’ai rencontré, j’étais à l’émission FAX à Musique Plus dans les années 90, j’en garde un souvenir merveilleux, de son amabilité, de sa proximité, de sa façon de parler aux gens. Il n’y a que Les grands qui peuvent garder cette candeur face aux autres.

On dit de lui qu’il était un homme simple.  J’écris avec la gorge nouée parce que pour moi  c’est l’un des artistes du Québec qui représente bien la langue française, il avait le choix des mots, son langage écrit était extraordinaire, comme s’il voulait rendre hommage à sa langue. Jean-Pierre Ferland a marqué le paysage québécois depuis son premier album « Jean-Pierre chante ses chansons » et pourtant il n’était pas voué à cette carrière.

 

Un survol de la carrière du grand auteur-compositeur-interprète du Québec

 

Jeune homme, il a commencé à Radio-Canada en 1954 comme commis, puis il est devenu annonceur. Il quittera 4 ans après, avec l’encouragement de son patron et de ses copains d’alors afin qu’il aille vers ce dont il savait mieux faire : la chanson. Il se fera connaître à la boîte à chansons avec les Bozos un regroupement d’auteur-compositeurs-interprètes. Il fera son chemin, par la suite son spectacle avec Clémence Desrochers restera à l’affiche durant une année entière. Sa brève apparition dans un  feuilleton de Roger Lemelin (auteur et journaliste québécois, aussi auteur du roman les Plouffe Editeur 1919-1992) « En haut de la pente douce»  ne l’a pas détourné de ses objectifs d’auteur-compositeur. Les années 60 le propulse sur la scène internationale avec  le grand prix à Bruxelles du Gala International, des prestations à Paris, Il représente le Canada et remporte le prix du meilleur interprète à Cracovie. il deviendra animateur de l’été les Bozos à la SRC, puis Jeunesse oblige.  Les prix se succéderont et  Ferland entreprend une tournée canadienne en  Nouvelle Écosse, Ile du Prince Edouard, Nouveau Brunswick. Il chantera à Paris durant quelques semaines et donnera un spectacle au mythique Olympia.  Il part pour Paris avec sous les bras quelques succès, il y restera cinq ans.

En 1970 il participe à l’expo d’Osaka et connaît un essor fulgurant avec l’album jaune un vinyle qui marque un réel tournant dans sa carrière avec une sonorité moderne avec la complicité du guitariste américain David Spinozza, du batteur Jim Young et du bassiste Tony Levin réalisé par André Perry, on en parle encore de cet album phare.  Il en fera plusieurs dont cet album, un peu plus rock avec des textes qui frappent comme Maudit Blues que j’adore, des spectacles vont se succéder à la Place des Arts. Il fera aussi une incursion au cinéma avec le film « Chanson pour Julie de Jacques Vallée » dans Les années 80 Jean Pierre Ferland sortira quelques albums dont certains un peu plus personnel, tout en animant quelques émissions de télévisions Tel que Ferland/ Nadeau à Radio Canada.  Il passera quelques années sans faire de sortie disque jusqu'au début des années 90 avec Bleu, blanc Blues qui comporte notamment la magnifique chanson « T’es Belle » suivra « L’amour c’est d’l’ouvrage » un album où l’authenticité et l’émotion seront au rendez-vous sans oublier ses spectacles qui continuent à la Place des Arts, un peu partout à travers  la province de Québec.

Les années 2000 se feront plus discrètes. Il est victime d’un AVC, mais il donnera quelques spectacles, Francofolies, 400e du Québec, sera fait chevalier de l’ordre national du Québec. 2021 un album avec quelques grands succès. Son dernier album aura été « Mes secrets d’amour»  avec la reprise de grands succès récités. son répertoire comporte près de 500 chansons et une trentaine d’albums. Avec des dizaines de Prix.

 

 

De manière quand même assez extraordinaire

 

Il croyait en l’amour en nous offrant des textes d’une grande profondeur.  il nous a chanté l’amour dans des textes extraordinairement d’une poésie  de haut niveau, on pourrait analyser les textes de Ferland avec les étudiants  à l’université pour en  saisir la portée de chaque mot.  On pourrait même dire la langue de Ferland.

J’en parle comme si c’était un ami que j’ai perdu, oui on avait cette impression quand on le regardait à la télévision, quand on l’approchait, quand on assistait à ses spectacles. C’était sûrement un homme d’une grande humanité.

 

Tout en présentant ses condoléances à la famille via la télévision, Le Premier Ministre du Québec François Legault a offert des Funérailles nationales si la famille de

Jean-Pierre Ferland le souhaite. Il dit :

 

« On va rentrer en contact avec la famille et si elle le souhaite, on va organiser des funérailles nationales. Même si Jean-Pierre Ferland nous a quitté, son oeuvre va rester pour toujours dans nos mémoires.  Monsieur Ferland, au nom de la nation québécoise : Adieu et merci beaucoup »

 

Quant au Premier Ministre du Canada Justin Trudeau, il a réagi sur X

 

« Jean-Pierre Ferland était un géant de la musique francophone, il a écrit et chanté des chansons qui feront à jamais partie de la culture québécoise. Il nous manquera énormément »

 

Jean Pierre Ferland - Photo Site Tandem mu

Une de mes  préférées de Ferland est  « Un Peu plus haut un peu plus loin » Une chanson que j’aime parce que le texte nous ramène à plusieurs lectures.  Elle s’adapte à plusieurs circonstances,  c’est comme une peinture abstraite on y voit ce qu’on veut selon son ressenti et avec cette chanson c’est le coeur et l’âme qui en font cette lecture.

 

Dimanche soir sur RDI comme par hasard je suis tombée sur une émission spéciale, une entrevue fait par André Robitaille  un animateur au Québec. Tout au long il a su nous émouvoir parce qu’on sait très bien que c’était en quelque sorte une entrevue testament. Le voir parler, l’entendre, écouter ses chansons sur vinyle en évoquant ses souvenirs  m’a  arraché des sanglots.

 

Il habitait à Saint Norbert dans Lanaudière une très belle région du Québec

 

À l’animateur André Robitaille il dit : « Les gens de mon village m’aime beaucoup. Ils m’ont offert un terrain (au cimetière). Ils m’ont demandé où je voudrais être quand je partirai et puis je l’ai choisi, il y avait un arbre et j’ai dit : c’est ici que je veux être, je veux que l’arbre reste là aussi longtemps que moi. J’ai jamais osé y retourner… Je vais y aller juste une fois ..»

 

J’ai aimé l’approche de l’animateur et la relation toute simple qui s’est installée entre lui et le chanteur à qui il a laissé libre-cours de s’exprimer sur certains sujets ou pas.  Il termine en lui demandant :

 

Quelle Chanson que tu voudrais que j’écoute le matin où ca va arriver?

Ferland répond:

« Avant de m’assagir »

 

Je rends hommage à ce grand homme de chez nous, Jean -Pierre Ferland en vous proposant  cette chanson



L’une de ses dernières entrevues aura été  à l’émission  « L’invité » avec Patrick Simonin qui pour l’occasion avait fait le voyage jusqu'à chez lui.

Je vous laisse découvrir l’un des plus grands artistes de la chanson québécoise qui nous a quitté à l’âge de 89 ans il aurait eu 90 ans le 24 juin prochain.

 

Jean-Pierre Ferland  1934- 1924

Un peu plus haut un peu plus loin… Inoubliable!

 

On lui rendra un très Bel hommage dans le Magazine Hitmag  de Juin...

Nos condoléances à sa famille !

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