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Chronique de Cannes 10

Chronique de Cannes 10

Dernier soupir


Par Serge Leterrier

 

« C’est la magie du cinéma à Cannes. Pendant vingt-quatre heures, on a l’impression d’être unique. » Vincent Lindon

 

Festival de Cannes :

La palme d’or est attribuée à «Anora», de Sean Baker

Photo Mikey Madison dans le film Anora - Copyright FilmNation Entertainment

La nuit vient de tomber sur la Croisette, marquant la fin du 77e Festival de Cannes. Les lumières scintillantes du Palais des Festivals et des Congrès illuminent le ciel nocturne, tandis que les derniers applaudissements résonnent déjà comme un souvenir.

La cérémonie de clôture a été un très beau spectacle présenté par la maitresse de cérémonie, Camille Cottin, avec des moments d’émotions intenses et de belles surprises et quelques déceptions. Voici la liste complète des lauréats :

 

Palme d’Or :  A l’Américain Sean Baker pour «Anora»,

Grand Prix : A l’Indienne Payal Kapadia pour «All We Imagine as Light». 

Prix du Jury : Au Français  Jacques Audiard pour « Emilia Perez»,

Prix de la mise en scène : Au Portugais Miguel Gomes pour «Grand Tour».

Prix spécial du jury : A l’Iranien Mohammad Rasoulof pour «Les Graines du figuier sauvage».

Prix du scénario : A la Française Coralie Fargeat pour «The Substance»

Prix d’interprétation féminine : Les trois actrices du film de Jacques Audiard  Selena Gomez, Karla Sofia Gascon et Zoe Saldana pour «  Emilia Perez ».

Prix d’interprétation masculine : A l’Américain Jesse Plemons pour «Kinds of Kindness», du Grec Yorgos Lanthimos.

Prix Un Certain Regard : Au chinois Guan Hu pour « Black Dog ».

Caméra d’Or : Au Norvégien Halfdan Ullmann Tondel pour «Armand».

Palme d’or du court-métrage : Au Croate Nebojsa Slijepcevic pour «L’Homme qui ne se taisait pas»

 

Un instant singulier pour réaliser que ce vide qui nous remplit subitement est certainement  le résultat de cette immersion de 10 jours intensifs de Croisette, auréolés par la lumière des stars que nous avons croisé. Cette année, le festival a une fois de plus démontré la beauté et la puissance du cinéma, un art qui transcende les frontières et unit les professionnels de tous horizons.

Chaque film, chaque réalisateur, chaque acteur a apporté une contribution unique à cette grande mosaïque du cinéma. Des rires aux larmes, de l’émerveillement à la réflexion, chaque moment a été une célébration de la créativité humaine.

Les lauréats de cette année ont été honorés, mais chaque participant est en fin de compte un gagnant. Car participer à Cannes, c’est  aussi faire partie d’une histoire plus grande, celle du cinéma lui-même.

Alors que nous disons au revoir à Cannes pour cette année, nous attendons avec impatience l’année prochaine, prêts à être de nouveau émerveillés par la magie du 7e art, aspiré par cette énergie créative et contagieuse. Comme le dit si bien le réalisateur François Truffaut :

 

“Le cinéma, c’est l’art de faire faire de jolies choses à de jolies femmes.”


et de rajouter :


"Les femmes sont l'avenir du cinéma..."

 

C’est sur ces mots que « La chronique de Cannes » tire sa révérence.

Au revoir Cannes, à l’année prochaine !

Et 300 000 merci de nous avoir suivi dans cette aventure.

 

« Je suis tout et je suis rien. Je suis ce qu’on a fait de moi. J’accepte ce prix, cette palme, longtemps refusée, car j’aurais voulu qu’on la donne à mes metteurs en scène. J’ai été le premier violon ou piano et j’ai eu des chefs d’orchestre exceptionnels. C’est à eux qu’il faut donner le prix. Ils sont tous morts, alors je prends le prix pour eux, en leur mémoire, en l’honneur de leur force, de leur talent. C’est pour ça que je suis là, sinon je n’y serais pas. » Alain Delon Festival de Cannes, le 19 mai 2019, discours de la remise de la palme d’or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière.

 

 

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